Posté le 30 novembre 2023 par La Rédaction

Le pilier Quentin Drancourt est entré dans la légende de l’USBPA rugby en en défendant le maillot plus de 200 fois. Retour sur les moments forts de sa carrière.

Vous avez disputé plus de 200 matchs en violet. Que retenez-vous ?

Je retiens les meilleurs moments. Ma première montée en Pro D2 avec l’USB en 2013, où l’on remporte deux matchs mémorables face à Lille, et puis le titre de champion de France de Fédérale 1 au stade de Gerland, à Lyon. C’était un parcours remarquable. Comme la victoire en Pro D2 à domicile face à Oyonnax, en 2018. Je me souviens des supporters, c’était la folie ! Il y avait énormément d’engouement. Et même après 200 rencontres, c’est toujours un réel plaisir de venir jouer ici, je ressens beaucoup de fierté. Verchère est une enceinte particulière, avec une âme, une ferveur…

Qu’est-ce qui vous rend si fidèle ?

Je suis passé par Carcassonne, mais l’USBPA correspond le plus à mes valeurs, à mes engagements, à mon image, comme l’entraide et le dépassement de soi. Je trouve qu’au fil des années, le club s’est structuré. L’osmose est agréable. Je me suis attaché aux différents terroirs, aux différentes personnes.

Quelle est la personne qui vous a le plus marqué ?

Hervé Rochet, mon ancien entraîneur. Il m’a formé en tant que pilier et je suis très proche de lui encore aujourd’hui. C’est quelqu’un qui m’a pris sous son aile. Quand je suis arrivé à Bourg, Hervé m’a même aidé à me loger ! Je lui dois beaucoup.

La formation pour un joueur, c’est important ?

Pour évoluer au plus haut niveau, il faut beaucoup de temps, de travail, d’engagement et de sacrifices, donc oui : la formation est très importante. Cela étant, il faut se donner les moyens de réussir. À Bourg, je me sens valorisé. Je pense que le sport – pro comme amateur – est un accélérateur de vie. En tant que joueur, on a une petite notoriété qui est appréciable, qui nous ouvre pas mal de portes. J’espère qu’on m’apprécie pour la personne que je suis, et pas seulement parce que je suis rugbyman.

Vous avez connu de nombreuses blessures : déchirures, opération des cervicales, fissure du ménisque, rupture des ligaments croisés et du biceps… Avec autant de pépins physiques, qu’est-ce qui vous pousse à continuer ?

Par moments, j’ai eu l’envie d’arrêter ma carrière. Et puis je me suis rendu compte que le seul endroit où j’étais le plus heureux, c’était sur un terrain de rugby. C’est comme une drogue pour moi.

Le début de saison en Nationale est un peu compliqué. En tant que joueur d’expérience, que pouvez-vous apporter ?

L’objectif était de remonter en Pro D2, et le début de saison n’a pas été à la hauteur des attentes. Il y a eu pas mal de changements, donc on se reconstruit. J’ai quand même assez de tempérament et je n’ai pas tendance à lâcher, donc même si aujourd’hui tout n’est pas rose, on m’a toujours inculqué que dans la vie, le travail finit par payer. J’essaye simplement de tirer l’équipe vers le haut, de rester positif et de me dire que rien n’est terminé. Même si l’on figure en bas de tableau, il y a largement la place pour se qualifier. Et pour l’avoir vécu, il peut toujours y avoir des surprises !

Vous avez prolongé jusqu’à la fin de la saison. À 34 ans, Quentin Drancourt pense-t-il à son après-carrière ?

Je ne fais pas de plan sur la comète, mais j’aimerais terminer ma carrière à l’USB dans un an ou deux. J’ai une formation de plombier-chauffagiste, un métier où il y a énormément de besoins, et c’est quelque chose qui m’attire encore. J’espère également travailler dans l’événementiel ou le commerce. Mais ce que je souhaite surtout, c’est vivre une belle fin en violet, profiter un maximum et remonter en Pro D2. La boucle serait bouclée !