Posté le 2 novembre 2023 par La Rédaction

À 19 ans, l’arrière profite des blessures des titulaires pour grappiller du temps de jeu chez les grands.

Je suis le petit jeune qui sort du rugby de clocher », lance spontanément François Grange. Depuis un mois et demi, l’arrière de 19 ans profite des blessures des expérimentés Florent Massip et Audric Sanlaville pour enchaîner les feuilles de match chez les pros. Le 6 octobre dernier, contre Vienne et son frère Antoine, il a même eu le bonheur d’inscrire son premier essai à Marcel-Verchère. «J’ai de la chance d’être là, savoure le jeune homme. Il faut que j’en profite à fond, et que je continue à travailler pour pouvoir rester dans le monde du rugby, et en faire mon métier.» Titulaire d’un baccalauréat professionnel Paysagiste décroché à Dardilly, François Grange a par la suite arrêté les études et travaillé. « Je m’entraîne comme tout le monde, mais je n’ai aucun contrat de rugbyman, explique-t-il. Je suis actuellement en service civique à l’association de l’US bressane quand je ne m’entraîne pas le mercredi, et le samedi matin. Je fais les courses au supermarché pour le goûter de l’école de rugby, je gère le club house… À côté, j’ai des primes de feuilles de match.» Le jeune joueur précise : « Je ne suis pas dans l’optique de vouloir partir. J’aime bien Bourg, car ce n’est pas loin de chez moi. » Comme l’illustre ex-capitaine violet Anthony Frenet, François Grange a tapé pour la première fois dans un ballon à Annonay, sa ville natale. Il a rejoint Bourg il y a deux ans, en Crabos. À l’époque, le gamin évoluait demi d’ouverture ou centre. L’année dernière, en Espoirs, son coach Alexandre Ducrozet lui propose de choisir entre le poste de demi d’ouverture et celui d’arrière. « J’ai choisi le poste n°15, où j’ai fait une bonne année», ponctuée d’un titre de champion de France. « Je sais que je dois m’améliorer sur tous les points, car je suis un jeune joueur. Le haut niveau est une somme de petits détails qui font que tu performes. J’échange beaucoup avec Florent Massip, une bonne personne qui m’a expliqué son parcours. Je le questionne, aussi.» Et qui sait si dans quelques années il ne chantera pas les Ardéchois au balcon de l’hôtel de ville de Bourg-en-Bresse comme l’ancien capitaine des Violets.