Posté le 29 octobre 2021 par La Rédaction

Arrivé à Bourg-en-Bresse trois jours avant le premier match officiel de la saison, Alexandre Chassang a longtemps été attendu au cours de l’été par la JL. Le Francilien avait privilégié le défi turc mais avait vite déchanté…

Leurs chemins étaient faits pour s’unir et pourtant, l’été dernier, Alexandre Chassang (2,04 m, 26 ans) a longtemps retardé l’échéance. « J’ai eu des contacts avec la JL Bourg jusqu’à la mi-juillet mais ça ne s’est pas concrétisé pour de multiples raisons. » Beaucoup de facteurs plaidaient effectivement pour une signature avec le club de l’Ain : sa belle-famille – en l’occurrence les parents de Jérôme Sanchez – installée à Saint-Rémy, l’arrivée de Laurent Legname à la JL, soit le coach qui lui a permis de prendre une autre dimension à Dijon… À la simple différence près que le pivot voulait surtout partir à l’étranger : il a eu des touches en Espagne (Breogan), en Italie, en Israël (Holon), en Turquie (Ankara) mais rien ne s’est vraiment concrétisé… Jusqu’à l’appel début août de Yalova, une équipe tout juste promue en première division turque. « J’étais content de pouvoir découvrir un autre basket, une autre culture », raconte-t-il. Mais sur place, rien ne se passe comme prévu. S’il s’intègre plutôt bien sportivement, les conditions de vie laissent à désirer : sa femme et lui sont logés dans un hôtel à 15 minutes de la ville sans voiture, il doit se rendre à l’entraînement en taxi la plupart du temps et payer lui-même la note… « J’ai tenté l’aventure mais je suis vite redescendu sur terre », synthétise-t-il dans un sourire.

Devenu international français au contact de Laurent Legname

Dans le microcosme du basket français, l’identité peu prestigieuse de son nouvel employeur avait surpris. Et pour cause, depuis trois ans à Dijon, Alexandre Chassang s’était bâti une solide réputation. Ancien grand espoir du basket français, d’abord timoré lors de ses premières années entre l’ASVEL et Hyères-Toulon, il s’est révélé à partir de l’été 2018 à la JDA où Laurent Legname parvient à exploiter tout son potentiel. « Il a compris comment m’utiliser. À ses côtés, je n’ai pas cessé de progresser pendant trois ans. Il est dur mais juste dans tout ce qu’il fait, il m’a beaucoup aidé en dehors du terrain aussi et je lui en suis reconnaissant. » Son expérience bourguignonne lui ouvre même les portes de l’équipe de France : il fête sa première cape en février 2019 contre la République tchèque et a récemment fait partie du groupe qui a qualifié les Bleus pour le prochain championnat d’Europe.
Désormais, c’est en tant que membre de la JL Bourg qu’Alexandre Chassang espère retrouver la sélection. Débarqué à Ékinox à la fin du mois de septembre, le champion de France 2016 (avec Lyon-Villeurbanne) a été convaincu par la perspective de disputer l’EuroCup. « La différence entre la spirale dans laquelle j’étais en Turquie et le challenge proposé par Bourg était trop importante. Le projet JL était trop intéressant pour refuser. » Intérieur peu athlétique mais doté d’une grosse intelligence de jeu, d’un tir extérieur fiable et de belles valeurs de combativité, il devrait apporter une vraie plus-value à l’équipe bressane, une fois revenu à son meilleur niveau. Surtout auprès du coach qui le comprend le mieux… Il a fallu attendre mais Alexandre Chassang et la JL Bourg étaient vraiment destinés à se rapprocher.