Posté le 30 janvier 2024 par La Rédaction

Le défi de deux jeunes Burgiens, Maxime Beaud et Alain Martinez, partis en Thaïlande pour pratiquer le muay thaï, la boxe thaïlandaise.

Un soir, à Bourg-en-Bresse, dans un lieu festif, cinq amis discutent, un copain militaire parle d’un camp d’entraînement sportif sur l’île de Koh Phangan, en Thaïlande. Ça fait tilt chez Maxime Beaud (fils de Denis Beaud, boucher-charcuterie burgien), et Alain Martinez. Ça sonne comme un pari, un défi avoue Max, grand gaillard d’un calme olympien, au regard à la Ray Liotta. « Je ne suis pas violent du tout, j’aime regarder des combats sur Internet, mais je n’avais jamais pratiqué. » Les deux potes regardent une vidéo sur ce camp tenu par un Français originaire de Lagnieu, dans l’Ain : Geoffray Lazzaro, marié à Pam, une Thaïlandaise, et installé dans ce pays depuis une dizaine d’années. Ils prennent alors l’avion jusque sur cette île. « On ne savait vraiment pas ce qui nous attendait. » Le club M19 Muay thaï, tenu par l’Aindinois, est spécialisé dans l’entraînement du muay thaï (boxe du peuple thaïlandais, art martial et sport de combat classé en Occident parmi les boxes pieds-poings), premier sport de combat en Thaïlande, mis en valeur par le champion Jean-Charles Skarbowsky et le YouTubeur Ulysse Lubin. Après avoir crapahuté, en touristes, dans le Nord de la Thaïlande, les deux copains arrivent au village de Thongsala et pénètrent dans le camp d’entraînement où ils font connaissance d’une douzaine de compatriotes en provenance de toute la France. C’est le grand luxe : tout le monde est bien logé. Et puis c’est le départ du 0 to Hero. « Je ne suis pas devenu un héros, simplement un petit nak muay. » Max et Alain Les Nak muay* burgiens Les garçons sont vite dans le bain. Pas de douceur au programme. C’est du concret, du physique comme ils ne l’avaient pas imaginé. Entraînement à la dure, on ne fait pas semblant. À jeun, ils entament des courses de 5 à 10 kilomètres, enchaînent avec la corde à sauter, s’étirent deux fois 20 minutes. Arrive ensuite le sparring, avec corps à corps. « C’est du sérieux, j’ai pris de bons coups ! » Suivent la musculation, le repas et enfin le repos. C’en est ainsi tous les jours sauf le dimanche. « Au bout d’une semaine, on s’interroge. On se demande ce qu’on fait là, certains abandonnent plus ou moins vite. » D’autres, comme Max et Alain, continuent avec fierté. Au bout, il y a le combat en public, mélange de gens du pays et de touristes, et « beaucoup de paris. Le fameux un contre un, très joué dans ce pays ».

Combat pro pour finir

Max combat contre un Thaïlandais Poings, coudes, genoux, et pieds sont sollicités. Cinq rounds de 3 minutes. Il gagne au 4e par KO. Le gars de Bourg-en-Bresse a atteint son Graal. « On nous demande d’être violents 15 minutes, mais avec certaines règles. Ce n’est pas pour autant que je le suis devenu, même si je pense pouvoir bien me défendre. » Max le reconnaît : même s’il y a eu des moments difficiles, type blessures ou infections, ce stage lui a été bénéfique. « Jojo, le boss, est super gentil et attachant. En plus, cette rigueur m’a permis d’arrêter de fumer… » Les deux camarades ont concrétisé leur pari, relevé le défi lancé un peu par hasard un début de nuit à Bourg.

*Nak muay : pratiquant de boxe thaï

Stage 0 to hero :
›Accès à la salle de sport 24h/24 et 7j/7
›Hébergement, nourriture pour 4 semaines (1 850 e)
›Si vous n’êtes pas prêt après 1 mois, Geoffray Lazzaro peut reporter le combat pro jusqu’à ce que vous soyez pleinement préparé. La boxe pro n’est pas un jeu.


Découverte du muay thaï : 500€ la semaine
Infos sur : https://m19muaythai.com
Coût du voyage : Lyon-Phuket à partir de 1 000€