Posté le 1 mars 2021 par La Rédaction

Avec plus de 27 000 abonnés sur YouTube, le Bressan Thomas Combret déferle sur la toile. Le réalisateur, scénariste et acteur a même donné des ateliers fiction au centre pénitentiaire de Bourg. Désormais sur Paris, il espère prochainement évoluer dans le domaine du Cinéma.

Fromager dans l’Ain et le Jura, le Burgien Thomas Combret est devenu intermittent du spectacle il y a quelques années. Celui-ci a tout plaqué pour intégrer l’école d’acteur dans le Vieux-Lyon, à l’Acting-Studio. Une institution dirigée par la mère de l’acteur, réalisateur et humoriste, Alexandre Astier. « J’avais une maison et une bonne situation financière, mais je n’avais plus l’énergie, ni l’envie de continuer à travailler au sein de la fromagerie. J’ai donc tout arrêté pour vivre dans 20 m² à Lyon. Je souhaitais surtout avoir des notions de réalisation en intégrant une école », raconte Thomas. « Le jeu d’acteur n’est pas inné, il s’apprend. Des personnes ayant des capacités peuvent devenir mauvaises et certaines sont mauvaises et deviennent ensuite des génies. »

thomas combret
Le Syndic du Donjon

Rire pour lâcher prise

Il s’initie donc à la vidéo et s’intéresse au cinéma en regardant de nombreux films. Le jeune homme le sent, il aime surtout faire rire les gens. « Il est difficile d’être acteur car on doit lâcher prise, il ne faut pas avoir peur du ridicule ni d’avoir l’air bête. Il est plus facile d’ajouter une touche d’humour à l’écrit, car on a le temps de réfléchir alors qu’en direct, il faut savoir improviser. C’est une chose très difficile. On doit énormément travailler et oser se planter. Et si on n’ose pas se planter, on ne teste jamais les blagues. Ça fait partie de l’intelligence de jeu, de l’intelligence d’écriture. L’humour reste quelque chose d’extrêmement technique. » Le jeune autodidacte participe alors à des projets de films à réaliser en 48 heures. Une méthode formatrice puisque construire une œuvre en deux jours, dans l’urgence absolue, aide notamment à être efficace, organisé et surtout méthodique dans la constitution de son planning, de son équipe technique, de ses acteurs, des décors, dans la production et la confiance en soi. Thomas Combret se fait rapidement remarquer et obtient 22 récompenses dans plusieurs films avec entre autres « La coffurse » et le prix du meilleur scénario, de la meilleure utilisation du personnage et de la meilleure musique originale. Il reçoit également le prix de meilleur collectif d’acteurs et de meilleur film en France, où il parachève dans les cinq premiers mondiaux avec le film « Le Vinyle ». Son équipe obtient le prix de meilleur acteur avec l’œuvre « Suicide shop », tout comme avec « Le mystère de M. Potard » où il glane le prix du public, de la meilleure réalisation ou encore du meilleur montage.

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Thomas avec Davy Mourier
©Barbara Luzynska

En collaboration avec l’acteur Davy Mourier

Depuis, le jeune homme n’a plus le même rythme de vie. Il est assez indépendant au niveau des horaires puisqu’il travaille chez lui, mis à part pour des réunions ou encore des tournages. Mais c’est désormais sur grand écran que Thomas Combret souhaiterait raconter des histoires. Lors de ses deux années de formation, il se crée un réseau de professionnels dont l’acteur, scénariste, réalisateur, animateur de télévision ou encore auteur de bandes dessinées, Davy Mourier, qu’il connaissait déjà et qu’il ne va plus quitter. À travers sa chaîne YouTube, il co-anime avec lui la série Badnews, suivie par près de 160 000 personnes. « Les JT évoquent chaque jour des drames économiques ou encore politiques. Badnews parle d’autres choses désastreuses, mais dont on peut rire, des choses qui se passent et qui sont complètement folles. » Thomas Combret ne regrette pas d’avoir lâché son métier de fromager dans le Comté. « La reconversion professionnelle est aussi compliquée que lorsqu’il faut sortir ses poubelles. C’est-à-dire que lorsqu’il faut sortir ses poubelles, on n’a pas forcément envie de le faire, mais une fois qu’on l’a fait, ce n’était pas très long. La reconversion fait peur car on pense aux côtés négatifs, aux échecs et au danger qu’elle procure, alors qu’en fait, il y a globalement du positif. Il ne faut pas trop penser mais se dire que l’on n’a pas le choix et que l’on doit réussir. » Le Burgien pense être en tout cas sur la bonne voie, celle du cinéma…