Posté le 3 mars 2022 par La Rédaction

« C’est pas nous qui sommes à la rue, c’est La Rue Kétanou. » Un quart de siècle que ça dure et on ne s’en lasse pas. La Rue Két’, c’est la belle histoire d’un trio de musiciens des rues comme il est marqué dessus, formé à la rude école des squats et des bars à la fin des années 90, exprès pour tailler la route, en caravane de préférence. Depuis quasi 25 ans, des centaines de milliers d’adeptes suivent leurs pérégrinations lors de concerts cul par-dessus tête, aussi blindés que leur agenda. Que vient chercher ce public fidèle et toujours renouvelé dans La Rue Kétanou ? Une ambiance d’abord : festive, toute à la bonne franquette et chaude comme un barbec’ de soir d’été. La faute à ce brassage de chanson cordiale, punk-rock et rap’n’roll, reggae, musiques nomades, hip-hop(otame) et (élé)fanfaron. Chacun peut trouver son bonheur dans cette auberge espagnole. Un spectacle ensuite. Généreux et sympas comme pas deux, les vieux briscards s’entendent comme larrons en foire pour faire tourner les serviettes. D’autant que le trio historique est désormais flanqué d’un deuxième accordéoniste en la personne de Pierre Luquet, showman diabolique s’il en est. De la solidarité enfin. La Rue Két’ ne se réduit pas à un aimable groupe pour noces et banquets. Derrière leur légèreté bohème, ces cigales donnent de furieux coups de mandibules dans la fourmilière. L’air de rien, leurs chansons ouvertes à tous les vents parlent d’enfermement, d’immigration ou d’amours fragiles. Réécouter pour s’en convaincre ces Hommes que j’aime.
D’incurables optimistes qui soignent les maux et réconcilient par l’ivresse de la danse.  

À retrouver samedi 19 mars à la Tannerie, à Bourg. Tarif : 23 €.
www.la-tannerie.com