Posté le 29 octobre 2021 par La Rédaction

Le judo français a cartonné aux JO de Tokyo, avec huit médailles. Solène Anson a testé cet art martial.

Julien Charrel, entraîneur au Dojo Burgien depuis 2006 (ceinture noire deuxième Dan de judo et de Ju-jitsu, titulaire d’un Brevet d’État, entre autres), m’a donné rendez-vous au gymnase Favier. Pour débuter, j’enfile un judogi, composé d’une veste, d’un pantalon et d’une ceinture blanche.

Face à face avec Audrey

Avant de débuter le cours, on ne serre pas la main pour dire bonjour, mais on salue ses adversaires par courtoisie. Le rituel peut varier d’un dojo à l’autre, mais celui utilisé par le club de Bourg est le Zarei. Julien Charrel et les élèves s’inclinent à genoux, par respect. Nous commençons l’échauffement plus ou moins physique par un footing, puis vient le moment de renforcer les cuisses avec la marche du canard. Cela permet d’avoir un meilleur équilibre et permet au corps de supporter son adversaire, avec une charge bien plus importante que la sienne. Ensuite, place aux exercices techniques. Audrey est mon adversaire. Julien nous demande alors d’exécuter une répétition des prises Ko- Uchi-Gari et O-Uchi-Gari. Je devais faucher la jambe de la judokate sur un déplacement arrière, en passant par l’intérieur des deux jambes pour réussir à la déséquilibrer. La prise O-Goshi se distingue-elle, par une bascule avec son adversaire. Pour éviter les chutes, nous installons sur le tatami, un tapis afin que l’atterrissage soit plus agréable. Lorsque je suis bien positionnée et fléchie sur mes jambes, j’effectue une rotation vers la droite pour basculer le buste d’Audrey vers l’avant, afin de la faire tomber. Enfin, le cours se termine par une opposition au sol : Ne-Waza. Pour l’emporter, je dois immobiliser Audrey sur le dos ou le côté, pendant au moins 20 secondes.

200 licenciés au Dojo Burgien

Plus à l’aise au sol et lors de la bascule, certains exercices sont plus faciles à exécuter que d’autres, selon le gabarit et la morphologie des judokas. Le judo permet de travailler tous les aspects du corps, aussi bien physiques, techniques que moteurs. Aujourd’hui, près de 200 licenciés combattent sur le tatami burgien. Le Dojo accueille les enfants à partir de 3 ans, le taïso à partir de 6 ans puis le ju-jitsu et selfdéfense, à partir de 13 ans. Peu importe le handicap, le niveau ou encore la génération, tout le monde peut pratiquer cette discipline. En plus de travailler la coordination et le système cardiovasculaires, vous gagnerez en dextérité, en calme et en confiance, puis développerez des capacités psychologiques et physiques importantes. Pour les personnes assez « speed », cela permettra de canaliser leur énergie. Quant aux personnes introverties, elles apprendront à exprimer leur personnalité et à mieux communiquer. Vous apprendrez à tomber, à vous relever, ce qui vous permettra d’affronter de nouveaux défis et de surmonter certains obstacles, comme dans la vie…

Dojo burgien Rue du Dr Duby, Bourg
06 51 35 04 02
www.dojoburgien.fr